"Truck-stop" à Mazar |
Une cinquantaine de
km nous séparent de Mazar, et un col à 4900m… Céline est malade et
parle de faire demi-tour, seule. Ce serait dommage qu'elle abandonne
maintenant alors qu'on vient juste de passer le 1er checkpoint ! Il
reste juste ce qu'il faut de provisions pour faire la route, mais pas
pour rester une journée sur place à attendre. En plus, la piste a
maintenant remplacé l'asphalte, et la lune s'est cachée, rendant la
progression de nuit plus difficile. Nous décidons donc de tricher un peu
et rallier Mazar en stop.
Un
premier camion s'arrête, il n'y a pas la place de mettre les vélos et
le bazar. Une heure plus tard, c'est un camion de Petro China qui s'en
vient. Pierre monte les vélos sur le toit pendant que le chauffeur
s'affaire à quelque opération de mécanique. Pas bien rassurant de le
voir réparer une durite au duct-tape juste avant de passer un col (et
surtout la descente qui suit...). Nous atteignons Mazar vers minuit. Il
s'agit d'un simple "truck-stop" comme nous en verrons tout au long du
parcours, simple alignement de baraques proposant aux camionneurs de
passage un lit, un plat chaud (en général à base de nouilles ou de riz)
et qqs provisions basiques ainsi qu'un atelier de mécanique.
Après
nous être assurés qu'il n'y a ni checkpoint ni PSB dans les environs,
nous avisons une de ces baraques et nous régalons d'une soupe de
nouilles chaude avant de dormir à l'abri entre 4 murs. La nuit est
courte : nous préférons décoller aux aurores pour éviter d'être repérés à
la sortie de Mazar, mais nous roulons enfin de jour ! Suite des
aventures à venir...
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